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Voilà le nouveau billet du marchand de cailloux :

Déjà un mois de passé depuis Carole, juste le temps de cacher les bleus, de faire un tour au Vigeant avec la 675 tromph pour vérifier le pilotage du bonhomme, de nettoyer la combi et de changer la visière du shoei. Nous voilà donc repartis avec Jack, que j'ai ramassé à Bordeaux, pour le Gers et nous arrivons jeudi soir 9 juillet à Nogaro. Très beau temps et très bien reçus par Bif arrivé en avance et qui a déjà préparé la logistique avec Moustache et sa compagne, Laurence, et Aimée amie de Bif. Apéro obligatoire et soirée un peu prolongée avec nos amis angevins.

Vendredi :
Contrôles techniques divers
Essais libres sur la bonne rsv de Bif ( n°32 ce week-end) ; Le temps et l'occasion de régler quelques soucis de réglage de fourche,de roue avant vibrante et de synchro de carbu afin de donner à Jack l'impression d'être indispensable…. D'essayer les nouveaux étriers à grande plaquettes et le kit chaine neuf, et d'obtenir finalement une machine plutôt saine qui roule en 1'47.
Samedi :
Confirmation du temps de qualif de 1'47 qui nous met en 36e position sur la grille ! Devant ça rigole pas trop : une bonne poignée de pilotes sont sous les 1'40 avec des avions de chasse genre 1098 qui croisent à 280 km/h à côté de l'aérodrome. Avec 227 km/h Maxi, on se débrouille… Reste juste à prévoir les roues en pneus neufs pour demain.
Il commence à faire chaud, le reste des copains est arrivé. La stratégie d'organisation de la soirée parait aussi importante que celle de la course : Lors du briefing, nous sommes fermement invité à respecter le couvre-feu de 22h, sinon ça va chier avec la préfecture… Alors Jack et moi-même tentons de faire abréger l'apéro du DCF à nos potes pour que nous commencions légalement notre bœuf musical improvisé mais néanmoins attendu avec Jeff et Christine. Nous sommes récompensés par une bonne session couronnée de succès, n'ayons pas peur des mots… Nous aurons même le, plaisir de profiter des dons de batteur de Yann Nonet et bien entendu des quolibets savoureux de son frangin Fabrice. " Carpe Diem ". Hervé Robillard passant par là nous laisse finalement jusqu'à minuit mais un malentendu nous fera nous interrompre à 22h30 ce qui nous laissera en forme pour Dimanche, enfin je veux pas dénoncer mais moi,j'ai rien bu !
Dimanche :
8h30, Bif et moi partageons ½ h de warm-up, je prends la brêle avec plaquettes et pneus neufs juste rôdés, merci Bif, à la fraîche, c'est de la balle ! 1'44 les doigts dans le nez. Y a plus qu'à !
10h30, ça se dégrade, y a eu des faux en écriture dans l'attribution des stands, on n'est pas en avance et au dernier moment on sera bien comme prévu avec la Ducat n°8 de Franck et Pascal, mais avec un autre team dans le stand numéro 13. Ca s'installe vite, Jack change les roues, on appelle pour la procédure de départ, je suis habillé, mais pas pressé, il est 11h10 et j'ai entendu au briefing départ à midi, je bois mon coca caféïné, et je marche tranquille vers les motos alignées, ouais sauf que j'ai rien compris, le départ, c'était 11h30 et il est avancé d'un quart d'heure, et les motos partent déjà pour les 2 tours de chauffe, panique, je cours, pose mon coca par terre attache mon casque et bon dernier, avec Franck, saute sur la moto seule avec Adolfo, enfin, je rattrape illico le troupeau pour la mise en épi.

11H15 Cette fois, c'est bon, au drapeau, je cours sans m'énerver et assure un départ correct, 30e au 2e tour, je laisse le peloton s'étendre et trouve un bon rythme entre 1'44 et 1'47 durant les 35 tours du relais qui me permet de rentrer 19e en bonne forme après 1h10. Merci l'entraînement de vélo !
12H30 :Relais de Didier B, 1 H sans encombre, Bif repart puis me repasse le guidon vers 14h à mi-course.
14H00 : Je repars 33e sauf erreur, prêt à me faire plaisir, mais peu après, entrée du pace-car, qui va ma permettre de ne pas fatiguer, garder de l'essence, faire refroidir les freins, et constater que l'embrayage lui fatigue, il faut bien insister pour rétrograder sinon ça ne rentre pas… mais tout cela s'éternise et lorsqu' enfin le pace-car s'écarte, je remets quelques tours à m'échauffer puis je remets du charbon, et les temps redescendent. Encore 1H de relais et je suis toujours en bonne forme, je passe même notre batteur occasionnel Yann profitant lâchement de la vitesse de l'Aprilia qui se refait une jeunesse dans la ligne droite. Ca fait rien, je m'applique à freiner pour ne pas le bouchonner tout de suite… et je roule, il va être temps de rentrer, mais c'est tout pour aujourd'hui :
à l'entrée de l'escargot sans avoir conscience d'avoir modifié qquechose, je perds salement l'avant, à la prise de freins me dira Yann, y laisse ma 2e clavicule, glisse puis roule dans le bac et m'y retrouve assis me maudissant devant les caméras du circuit…Ca commence à faire souvent !!

15h00 : Ambulance, PC médical, ça s'améliore, les bonnes âmes réussissent cette année à me dépiauter sans couper la combi déjà fatiguée ! Adolfo passe au PC, il est dépité, j'ai honte. Pardon tout le monde de vous avoir fait encore une frayeur et bousillé la fin de course. Je vais avoir le trajet jusqu'à Mont de Marsan pour faire mon triste bilan et prendre des résolutions : " Ca passait, c'était beau !! ", c'est pas passé, et à la maison non plus. Pourtant, je n'ai pas eu peur, j'ai pris du plaisir à rouler et je ne sens pas vraiment l'envie de raccrocher. Je pense déjà au remplacement des casques gants,… On va laisser passer le temps, se refaire une santé, ou plutôt un squelette, partir en vacances, après, on verra…

Fin de course : Je n'ai pas les détails !! si ce n'est que vous avez assuré la réparation et la fin de course, merci à vous et à la pauvre rsv, solide !!

Dimanche soir : Jeff et Jack viennent me libérer, car décidément, personne ne veut opérer les clavicules même en 3 morceaux, retour en écharpe donc au Circuit et retrouvailles très sympathiques et anisées avec Bif aux tables des Nonet et autres team Anjou.

Lundi matin : Réveil difficile, s'il on peut dire car je n'ai pas fermé l'œil. Bon à rien je fais semblant d'aider Bif et les copains qui restent pour plier le matos.
Je ne résiste pas à l'envie de vous livrer le mot de la fin de la bouche du philosophe venu avec son team de Ste Maure nous saluer avant le grand départ, Fabrice Nonet, hilare :
" Le grand cirque a fermé, les clowns s'en vont, il reste l'acrobate ! "

PS : l'acrobate vient d'aller voir son médecin traitant qui lui a remis les anneaux claviculaires, avec suivi dans 8 jours, sans opération prévue…

A bientôt tout le monde, je serai sans doute remplacé, si engagement confirmé au Vigeant avec Didier Boulay, mais serai sûrement apte à faire un peu de bruit avec une guitare ou à tenir un numérique…
Mich (le seigneur des anneaux)